Ce Québécois nous dévoile ses revenus comme coursier avec UberEats et Skip près de Laval

Il a déjà fait plus de 2 000 $ en une semaine! 🤯

Éditrice associée, Narcity Québec
Marc-André, un coursier sur TikTok. Droite : Les applications UberEats et SkipTheDishes.

Marc-André, un coursier sur TikTok. Droite : Les applications UberEats et SkipTheDishes.

Plusieurs personnes ont déjà songé à devenir livreur.euse à l'aide d'applications comme DoorDash, SkipTheDishes et UberEats, mais est-ce que ça vaut vraiment le coup? Après avoir publié quelques vidéos à ce sujet sur TikTok, un Québécois nommé Marc-André s'est entretenu avec Narcity afin de nous parler de son salaire ainsi que des avantages en travaillant comme coursier.

Dans une récente vidéo partagée sur TikTok, Marc-André révélait qu'en étant livreur, il obtient un taux horaire qui varie entre 25 $ et 32 $. Il nous a par la suite expliqué comment ça fonctionne, quelles sont ses dépenses ainsi que ses conseils pour les personnes qui voudraient faire la même chose.

@marcandrepg

Combien je génère de revenus avec Uber Eats et Skip simultanément? #ubereatsdriver #ubereatscourier #livreurubereats #skipthedishesdriver #skipthedishescourier #sidehustle #livraison #livreur #quebec #quebectiktok

Depuis combien de temps travailles-tu comme coursier avec UberEats et SkipTheDishes?

« En fait, j'ai commencé SkipTheDishes au mois d'août 2020 pendant la pandémie. Auparavant, j'avais commencé UberEats quand j'habitais à Montréal comme piéton. Lorsque je me suis acheté mon véhicule, j'ai fini par retourner avec Uber pour faire à peu près du 40, 50 ou 60 heures par semaine. »

« De fil en aiguille, quand je me suis rendu compte que je pouvais combiner les deux, c'est là que je me suis mis à faire les deux plateformes [et ça, ça fait environ] depuis le mois de mars 2022. »

Dans quel coin fais-tu la livraison à l'aide de ces applications?

« Je me promène entre Saint-Janvier et Laval. Laval, c'est souvent en fin de soirée quand sur la Rive-Nord, de Boisbriand à Mirabel, c'est plus calme. À ce moment-là, je vais me diriger vers Laval pour pouvoir avoir plus de potentiel de livraisons [vu] que c'est ouvert plus tard. »

Est-ce qu'il s'agit de ta principale occupation?

« Oui, actuellement je fais ça complètement à temps plein. Je suis détenteur d'un baccalauréat à l'UQAM en communication humaine et organisationnelle puis d'une maîtrise en développement organisationnel au HEC. J'ai été diplômé en juin 2021, c'est juste que les processus d'embauche dans ce domaine-là sont quand même assez longs, on parle de jusqu'à trois mois généralement. Le fait d'avoir d'Uber puis Skip en même temps en ce moment, ça m'aide beaucoup pour être patient dans cette recherche-là. »

À quoi ressemble tes revenus annuels?

« Ça dépend beaucoup. Personnellement, je pourrais être dans la branche entre 45 et 60 000 $ [par année avant les déductions]. Pour moi, c'est 28,8 % [de mes revenus qui représente] mes dépenses totales, donc on inclut les assurances, les plaques, l'entretien du véhicule, les changements d'huile, l'essence. Tout est inclus là-dedans.

« La partie qui correspond à l'entretien du véhicule total (changement d'huile, freins, name it), c'est 4,8 % de ce que je génère. Beaucoup pense que ça coûte cher l'entretien, mais je pense beaucoup que ça dépend de ce qu'on achète aussi. Il y a beaucoup de véhicules qu'on voit revenir parmi ceux qui font Uber à temps plein [...]. Ça fait en sorte qu'on met nos chances de notre côté lorsque vient le temps de faire l'entretien.

« Je suis assez à jour là-dessus, je me suis monté un programme Excel que j'ai mis sur un de mes sites Web d'ailleurs, si jamais les livreurs veulent faciliter leur entrée de données [...]. Tout se calcule tout seul, donc ça me sauve un temps de fou. »

Est-ce qu'une des deux applications est plus payante que l'autre?

« Ça dépend vraiment de ce qu'on recherche. Quelqu'un qui fait quelques heures seulement par semaine, je dirais quatre à cinq heures à temps perdu qui veut aller se chercher un 100 $ à 200 $ supplémentaire, il pourrait très bien s'en sortir avec Skip quand il fait des soupers, un 17 h à 21 h par exemple.

« Sauf que quelqu'un qui va viser le volume, c'est sûr que c'est moins payant souvent par livraison puis souvent la distance va être plus élevée, mais si j'avais le choix entre les deux je prendrais Uber juste à cause du volume puis du potentiel de revenus. C'est sûr que sur douze heures, je vais faire plus d'argent qu'avec Skip, mais ce qui est intéressant avec Skip c'est le ratio par commande. Donc, ça dépend vraiment de nos objectifs personnels. »

@marcandrepg

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Que dirais-tu à quelqu'un qui envisage de travailler comme coursier?

« De s'informer [...]! Ça nous permet d'avoir des conseils sur comment se comporter avec les clients, comment se comporter avec le restaurateur. Je pense que le fait que je puisse l'exposer comme ça, ça permet aussi de voir un peu comment ça fonctionne.

« J'ai fait une vidéo récemment sur les restaurants et c'est la réalité un peu. Il y a des restaurants qui sont plus intéressés à ce qu'il se passe dans leur restaurant au niveau de leur propre clientèle. C'est correct, c'est leurs objectifs qui sont différents. Il y a d'autres restaurants qui s'adaptent et qui sont plus dédiés au secteur de livraisons.

« En faisant [ces vidéos], je ne vends pas du rêve, c'est vraiment ce que je fais puis évidemment qu'il y a des dépenses par rapport à ça, mais quelqu'un qui met les efforts, c'est très possible. Une semaine avec UberEats j'ai déjà fait 2 200 $. »

Qu'est-ce qui t'a motivé à en parler sur TikTok?

« C'est ce côté méconnu là un peu, je ne sais pas. On dirait qu'il y a une espèce de croyance qu'on a de base sur la livraison [...]. Il y avait la croyance par rapport au fait que j'ai déjà une maîtrise. "Qu'est-ce que tu fais à faire de la livraison?" J'ai entendu cette question-là tellement souvent. Ma réponse, c'est premièrement d'avoir la flexibilité d'horaire puis deuxièmement de pouvoir avoir un montant maximum qui est quand même un peu illimité.

« Je m'explique... Si on a un emploi par exemple, je fais 50 000 $ dans une firme de consultation, je suis bloqué à 50 000 $ pour cette année-là tandis qu'avec Uber, oui je ne ferai pas 200 000 $, sauf que s'il y a une année que je décide que [je veux faire plus de sous], j'ai la possibilité de le faire.

« C'est par contre important d’écouter son corps et sa santé mentale pour ne pas être dans un cercle vicieux de faire trop d’heures et de s’abandonner soi-même. J’ai failli tomber là-dedans à quelques reprises et c’est important de rester sain là-dedans. »

Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.

À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.

Laurie Forget
Éditrice associée, Narcity Québec
Laurie Forget est éditrice associée chez Narcity Québec. Elle est spécialisée en téléréalités, en plus de rester à l'affût des événements, et réside sur la Rive-Nord de Montréal.
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